Retraites proposées en juillet et août 2024

Retraites proposées durant l’été 2024

À Vaylats

 

À l’Abbaye Bénédictine de Belloc

Contemplons le mystère de la Nativité

Contemplons le mystère de la Nativité, dans le silence et la joie,

avec la prière de Madeleine Delbrel

« Tout sera permis dans le jour qui va venir,

Tout sera permis et demandera que je dise « oui ».

Le monde où Jésus me laisse pour y être avec moi

Ne peut m’empêcher d’être avec Dieu ;

Comme un enfant porté sur les bras de sa mère

N’est pas moins avec elle parce qu’elle marche dans la foule.

Jésus, partout, n’a cessé d’être envoyé.

Nous ne pouvons pas faire que nous ne soyons,

À chaque instant,

Les envoyés de Dieu au monde.

Jésus en nous ne cesse pas d’être envoyé,

Au long de ce jour qui commence, à toute l’humanité,

De notre temps, de tous les temps, de ma ville et du monde entier.

A travers les proches frères qu’il nous fera servir, aimer, sauver,

Des vagues de sa charité partiront jusqu’au bout du monde,

Iront jusqu’à la fin des temps.

Béni soit ce nouveau jour,

Qui est Noël pour la terre,

Puisqu’en moi Jésus veut le vivre encore. »

Madeleine Delbrel

Contemplons le mystère de la Nativité, dans le silence et la joie,

avec le texte de Maurice Zundel

« C’est une découverte qu’il faut faire sans cesse.

Le Bien est Quelqu’un,

Le Bien est une Personne.

Le Bien est une Vie,

Le Bien est un Amour et toute la sainteté est là :

Laisser vivre cet Autre en nous,

Qui est confié à notre amour,

Nous retirer devant lui.

Lui être un espace,

Lui devenir toujours plus transparent,

Afin que notre vie soit la révélation de la sienne. »

 Maurice Zundel

Le 3 décembre, l’Église fête saint François Xavier

Quelques dates

1506 :  Naissance le 7 avril à Javier, près de Pampelune en Navarre

1525 : départ pour Paris, pour les études, au collège Sainte Barbe. Rencontre avec Pierre Favre puis Ignace de Loyola.

1534 : Ignace de Loyola, François-Xavier et cinq autres amis prononcent leur vœu de pèlerinage à Jérusalem

1537 : Ordination le 24 juin d’Ignace et François Xavier à Venise.

1538 : Les compagnons se retrouvent à Rome.

1541 : En Avril, départ en bateau pour « les Indes ».

1542 : Le 6 mai, arrivée à Goa, sur la côte occidentale de l’Inde.

1549 : Le 15 août, arrivée au Japon (à Kagoshima sur l’île de Kyushu).

1552 : le 3 décembre, décès sur l’île de Shangchuan (ancien nom européen : Sancian), au large de Canton en Chine.

1622 : Le 12 mars, François est canonisé en même temps qu’Ignace de Loyola et Thérèse d’Avila.

1927 : Le 14 décembre François Xavier est déclaré saint patron des missions en même temps que Sainte Thérèse de Lisieux.

Le regard de François est autre :

« Ces îles abondent en consolations spirituelles : tous ces périls, tous ces labeurs, si on les accepte volontiers pour le seul amour et le service de Dieu notre Seigneur, sont d’abondants trésors de grandes consolations spirituelles ; si bien qu’en peu d’années, on perdrait la vue, sous l’abondance des lagrimas consolativas (larmes de joie) … »

 

Il se donne sans compter à sa tâche … et appelle de ses vœux que se lèvent encore des ardents missionnaires ! Il écrit avec une grande ferveur et une certaine véhémence :

« La pensée me saisit souvent d’aller dans les facultés de chez vous, et surtout à l’université de Paris : je voudrais crier en pleine Sorbonne et m’adresser à ceux qui ont plus de science que de zèle pour l’employer avec profit… s’ils voulaient réfléchir aux talents que Dieu leur a donnés, ils sentiraient alors, dans l’intime de leur âme, la volonté divine et chercheraient les intérêts de Jésus-Christ plus que leurs désirs propres. Ils diraient : « Seigneur, me voici prêt à appareiller, que voulez-vous que je fasse ? envoyez-moi où vous voulez ». 

 

 

Compagnon de Jésus (c’est-à-dire jésuite), il restera profondément lié à ses frères, et en particulier à Ignace, qu’il ne reverra plus. Il termine les lettres qu’il adresse régulièrement à ce dernier – pour lui transmettre l’avancée de sa mission et se remettre à lui dans l’obéissance (Ignace est alors le supérieur de la Compagnie) – par des formules qui disent ce lien très fort qui traverse les distances :

« Je termine, en priant votre sainte charité, Père très exemplaire de mon âme, à genoux pendant que j’écris cette lettre, comme si j’étais en votre présence, de me confier instamment à Dieu notre Seigneur dans vos pieux et saints sacrifices et prières : qu’Il me donne d’apercevoir sa très sainte volonté dans cette vie présente, avec la grâce pour l’accomplir parfaitement. ».

 

Son zèle sans borne lui fait espérer une entrée en Chine – dont l’accès est interdit à tout étranger – malgré les nombreux obstacles qui s’amoncellent sur sa route : c’est seul qu’il essaiera coûte que coûte d’atteindre ce pays. Il écrit :

« Je me rends sur ces rivages au large de Canton, privé de tout secours humain, mais dans l’espoir qu’un maure ou un païen me conduira sur la terre ferme de Chine. »

Au début de septembre 1552, il arrive sur l’île de Sancian, à dix km des rivages de Chine. François n’avait plus avec lui qu’un jésuite étudiant, Alvaro Ferreira, un jeune Chinois, Antonio, et un domestique malabar, Christophe. Ferreira tremble à la pensée des geôles de Canton : François le renvoie de la Compagnie de Jésus ; Christophe s’apprête à déserter au premier signe de danger… Finalement, ne reste auprès de François qu’Antonio, ce fils de la Chine, fidèle comme un fils.

Le 21 novembre 1552, François célèbre sa dernière Messe. L’office terminé, il se sent défaillir. Voici le récit de l’unique témoin de ces derniers jours de François par le fidèle Antoine :

« Il supportait le tout avec grande patience. Son esprit alors se mit à vagabonder, et, dans son délire, des mots, incohérents en apparence, prouvaient qu’il pensait à ses frères de la Compagnie de Jésus… Les yeux levés au ciel, et, avec une attitude très joyeuse, il tint à haute voix de longs colloques avec Notre Seigneur, dans les différentes langues qu’il connaissait. Ce jour-là, il perdit l’usage de la parole, et resta silencieux pendant trois jours, jusque vers le jeudi à midi. Pendant tout ce temps, il ne reconnaissait personne et ne mangeait plus rien. Jeudi vers midi, il reprit ses sens, mais ne parla que pour invoquer la Sainte Trinité, Père, Fils et Saint Esprit, l’une de ses plus tendres dévotions. Il reprit ces paroles Jésus, « Fils de David, ayez pitié de moi » ; il s’exclama à plusieurs reprises « O Vierge, Mère de Dieu, souvenez-vous de moi »… Il eut sur les lèvres ces invocations et d’autres du même genre toute la nuit du vendredi, jusqu’à l’aube du samedi, quand je compris qu’il se mourait ; je plaçai une petite chandelle dans sa main ; alors avec le nom de Jésus sur les lèvres, il rendit son âme à son Créateur et Seigneur, avec grand repos et paix. »

Une prière de Saint François Xavier

« Mon Dieu, je vous aime ! Ce n’est pas pour le ciel que je vous aime (…) A la croix, mon Jésus, vous m’avez pressé sur votre cœur. Vous avez enduré les clous, le coup de lance, le comble de la honte, les douleurs sans nombre, la sueur et l’angoisse, la mort … Tout cela pour moi, à ma place, pour mes péchés. Alors, ô Jésus très aimant, pourquoi donc ne pas vous aimer d’un amour désintéressé, oubliant le ciel et l’enfer, non pour être récompensé, mais simplement comme vous m’avez aimé ? C’est ainsi que je vous aime, ainsi que je vous aimerai : uniquement parce que vous êtes mon roi, uniquement parce que vous êtes mon Dieu. Ainsi soit-il. »

 

Pour aller plus loin : https://www.jesuites.com/saint-francois-xavier-sj/

Le 1er octobre, Ste Thérèse, patronne des missions.

LE 1ER OCTOBRE

L’ÉGLISE FÊTE SAINTE THÉRÈSE DE LISIEUX

Nous connaissons le zèle apostolique de Saint François Xavier, « apôtre des Indes » qui a parcouru près de 80 000 km durant ses onze années de présence en Asie, qui rêvait d’entrer en Chine…

Mais Thérèse n’a pas quitté le cloitre du Carmel de Lisieux, et, le voyage le plus long qu’elle ait effectué est un pèlerinage à Rome, avec son père et sa sœur Céline !

Thérèse, patronne des missions ?

Thérèse, patronne des missions, nous rappelle qu’être missionnaire n’est pas réservé à ceux qui traversent les frontières pour annoncer la Bonne Nouvelle ! Cet appel est adressé à tous les baptisés.

Le pape François nous le rappelle :

« J’adresse un appel à chaque chrétien, pour que personne ne renonce à son engagement pour l’évangélisation, car s’il a vraiment fait l’expérience de l’amour de Dieu qui le sauve, il n’a pas besoin de beaucoup de temps de préparation pour aller l’annoncer, il ne peut pas attendre d’avoir reçu beaucoup de leçons ou de longues instructions. Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré l’amour de Dieu en Jésus Christ ; nous ne disons plus que nous sommes « disciples » et « missionnaires », mais toujours que nous sommes « disciples-missionnaires ». Si nous n’en sommes pas convaincus, regardons les premiers disciples (Jn 1, 41), la samaritaine, (Jn 4, 39), Saint Paul (Ac 9, 20). Et nous, qu’attendons-nous ? » (Evangelii Gaudium)

Toute vie qui se laisse saisir par l’amour du Christ devient « missionaire ».

Cependant, si Thérèse est déclarée patronne des missions, c’est bien parce qu’elle a vécu ce « saisissement par l’amour » de manière particulière.

Tout d’abord, elle avait un ardent désir missionnaire. Elle écrit par exemple :

« Je voudrais parcourir la terre, prêcher ton nom et planter sur le sol infidèle ta Croix glorieuse, mais, ô mon Bien-Aimé, une seule mission ne me suffirait pas : je voudrais en même temps annoncer l’Évangile dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus reculées… Je voudrais être missionnaire non seulement pendant quelques années mais je voudrais l’avoir été depuis la création du monde et l’être jusqu’à la consommation des siècles » (Manuscrit B, 3 r°)

Sainte Thérèse

Tout d’abord, elle avait un ardent désir missionnaire. Elle écrit par exemple :

« Je voudrais parcourir la terre, prêcher ton nom et planter sur le sol infidèle ta Croix glorieuse, mais, ô mon Bien-Aimé, une seule mission ne me suffirait pas : je voudrais en même temps annoncer l’Évangile dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus reculées… Je voudrais être missionnaire non seulement pendant quelques années mais je voudrais l’avoir été depuis la création du monde et l’être jusqu’à la consommation des siècles » (Manuscrit B, 3 r°)

Ou encore : « Rappelle-toi de la très douce Flamme Que tu voulais allumer dans les cœurs. Ce Feu du Ciel, tu l’as mis en mon âme, Je veux aussi répandre ses ardeurs. Une faible étincelle, ô mystère de vie, Suffit pour allumer un immense incendie. Que je veux, ô mon Dieu, Porter au loin ton Feu ! » (Poésie « Jésus mon Bien-Aimé, rappelle-toi !… »)

Connaissant son ardent désir missionnaire, sa prieure confie à son intercession deux prêtres : Maurice Bellière, missionnaire en Afrique et Adolphe Roulland, Père des Missions Etrangères de Paris envoyé en Chine. Elle prie spécialement pour eux, suit attentivement leur apostolat, les encourage, les soutient. Ensemble, ils unissent leurs forces pour la mission :

« Ma seule arme est l’amour et la souffrance [tandis que] votre glaive est celui de la parole et des travaux apostoliques » (Lettre au père Roulland, 30 juillet 1896).

Elle écrit également à l’abbé Bellière le 24 février 1897 :

« Vous me dites que bien souvent vous priez aussi pour votre sœur ; puisque vous avez cette charité, je serais très heureuse si chaque jour vous consentiez à faire pour elle cette prière qui renferme tous ses désirs : « Père miséricordieux, au nom de notre Doux Jésus, de la Vierge Marie et des Saints, je vous demande d’embraser ma sœur de votre Esprit d’Amour et de lui accorder la grâce de vous faire beaucoup aimer. »

Vous m’avez promis de prier pour moi toute votre vie ; sans doute elle sera plus longue que la mienne et il ne vous est pas permis de chanter comme moi : « J’en ai l’espoir mon exil sera court !…», mais il ne vous est pas permis non plus d’oublier votre promesse.

Si le Seigneur me prend bientôt avec Lui, je vous demande de continuer chaque jour la même petite prière, car je désirerai au Ciel la même chose que sur la terre : Aimer Jésus et le faire aimer. »

Nous connaissons enfin ce qu’elle a dit être « sa vocation » :

« Considérant le corps mystique de l’Eglise, je ne m’étais reconnue dans aucun des membres décrits par St Paul, ou plutôt je voulais me reconnaître en tous… La Charité me donna la clef de ma vocation. Je compris que si l’Eglise avait un corps, composé de différents membres, le plus nécessaire, le plus noble de tous ne lui manquait pas, je compris que l’Eglise avait un Cœur, et que ce Cœur était brûlant d’amour. Je compris que l’Amour seul faisait agir les membres de l’Eglise, que si l’Amour venait à s’éteindre, les Apôtres n’annonceraient plus l’Evangile, les Martyrs refuseraient de verser leur sang… Je compris que l’amour renfermait toutes les vocations, que l’amour était tout, qu’il embrassait tous les temps et tous les lieux… en un mot, qu’il est éternel !… Alors dans l’excès de ma joie délirante, je me suis écriée : O Jésus, mon Amour… ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’amour … Oui j’ai trouvé ma place dans l’Eglise et cette place, ô mon Dieu, c’est vous qui me l’avez donnée… dans le Cœur de l’Eglise, ma Mère, je serai l’Amour…» (Manuscrit B)

A la suite de Thérèse, de François Xavier, et de bien d’autres connus ou inconnus, laissons-nous saisir et envoyer par l’Amour du Christ !

« Que le Christ habite en vos cœurs par la foi ; restez enracinés dans l’amour, établis dans l’amour. Ainsi vous serez capables de comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur… Vous connaîtrez ce qui dépasse toute connaissance : l’amour du Christ. Alors vous serez comblés jusqu’à entrer dans toute la plénitude de Dieu. » Eph 3, 17-19

Quelques dates

Thérèse Martin naît à Alençon le 2 janvier 1873.

Le 9 avril 1888, à 15 ans, Thérèse entre au Carmel de Lisieux après avoir rencontré bien des obstacles.

Le 30 septembre 1897, Thérèse meurt de la tuberculose.

Considérée par Pie XI comme « l’étoile de son pontificat », elle est béatifiée en 1923 puis canonisée en 1925.

Religieuse cloîtrée, elle est paradoxalement déclarée sainte patronne des missions le 14 décembre 1927, en même temps que Saint François Xavier.

Elle est proclamée Docteur de l’Église par le Pape Jean-Paul II en 1997 pour le centenaire de sa mort.

Le 14 septembre, l’Église célèbre la Croix glorieuse.

LE 14 SEPTEMBRE

L’ÉGLISE CÉLÈBRE LA CROIX GLORIEUSE

Cette fête nous vient du 4ème siècle, lorsque, selon la tradition, Sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin, fit construire et consacrer la basilique de la Résurrection pour y conserver les reliques de « la vraie croix » et les proposer à l’adoration des fidèles.La croix, objet de torture et d’infamie, devient par la Résurrection instrument du salut pour tous les hommes. « Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi » (Jn 12,32).

Je regarde l’image

Un rectangle bordé de pourpre et d’or. Sur le fond bleu se détache une croix cernée de vert, couleur de vie et rayonnant de l’or de la lumière incréée. Un grand personnage, vêtu d’une longue tunique pourpre, se tient sur cette croix et étend largement ses bras. C’est Jésus. Il tourne la tête vers sa droite.

Sous chacun des bras de la croix, deux autres rectangles : fond d’or et pourtour rouge sur lequel se détachent une figure féminine à gauche et masculine à droite : Marie, mère de Jésus et Jean l’évangéliste.

Au-dessus de la croix, de chaque côté, dans des cercles brodés de vert, sont figurés les bustes de deux personnages : le Soleil et la Lune.

Une composition sobre, sans fioritures. Les regards des quatre personnages convergent sur Jésus et nous obligent à regarder vers lui.

Il est jeune et vivant, les yeux grands ouverts, le visage paisible. Ses bras sont comme des ailes et ses mains, très grandes, ne portent pas la trace des clous. Elles planent au-dessus de Marie et de Jean dans un geste de bénédiction et de protection sans réserve. « Je crie de joie à l’ombre de tes ailes » chante le psaume 62.

Marie, qui essuyait ses larmes avec son voile, a maintenant les yeux grands ouverts, sa main se lève en signe d’étonnement. Et Jean retient son souffle : « Ce que nous avons vu de nos yeux, nous vous l’annonçons. » Sa main gauche fait déjà un signe d’appel vers nous. Il y a quelque chose de dansant dans son attitude.

Le Soleil et la Lune regardent eux aussi vers le Christ. Toute la création, tout le cosmos sont concernés par la croix glorieuse. De façon mystérieuse, elle est la clé de voûte de l’univers. Cependant, rien de triomphant dans cette miniature. De Jésus émane humilité et douceur. Cet homme-oiseau rétablit le lien entre ciel et terre. Il est toute douceur et miséricorde, il est l’homme des Béatitudes.

« II a plu à Dieu de faire habiter (en son Fils) toute la plénitude et de tout réconcilier par lui et pour lui, sur la terre et dans les cieux, ayant établi la paix par le sang de sa croix. » (1, 20 ; cf. 2,13-15)

Ses pieds reposent sur un calice. La coupe du Salut scelle l’Alliance éternelle. Tout est grâce.

Je médite

Je me laisse imprégner par la douceur de cette image. Les courbes des corps s’inscrivent dans des espaces ordonnés. Une grande paix s’en dégage.

Je contemple le Christ, ouvert, offert, source de toute bénédiction. J’accueille en mon cœur l’action de grâces et la paix qui viennent de lui par-delà toute souffrance. Je me tiens sous l’abri de sa miséricorde.

Je regarde Marie. « Il essuiera toute larme de leurs yeux. » proclame l’Apocalypse au chapitre 21. Le voile en sa main ne lui est plus nécessaire. Me tenir avec Marie dans cet étonnement, recevoir ce don de la foi.

La main de Jean nous invite à entrer mais aussi à sortir pour témoigner, non dans le bruit et la puissance mais dans la profondeur d’un cœur qui écoute.

« Il est l’agneau et le pasteur, il est le roi, le serviteur. » Cette antienne pour le psaume 22 peut conclure ma prière d’action de grâce ou nourrir encore ma contemplation.