Formation à l’accompagnement spirituel – Témoignage

Retour sur la FASP

Le parcours FASP (Formation à l’Accompagnement SPirituel) s’est déroulé à Notre-Dame de Livron en 7 sessions au rythme mensuel. Un rendez-vous favorable pour me resituer dans la visée de « Principe et fondement ».

Revisiter mon histoire spirituelle dans tous ses aspects et reconnaître les lieux où Dieu me parle. L’essentiel de la vie se joue dans l’accueil et le travail de recueillir, dévoiler, nommer, ce qui est de l’ordre de la croissance et ce qui ne l’est pas : séparer.

Expérimenter plus finement les repères qui engagent ma liberté. Un travail de vigilance, de discernement, un consentement à s’ajuster au plus près, choisir la vie.

C’est un chemin d’acceptation, d’engagement (ma volonté) et de détachement (la part de la grâce). Faire ma part, avec l’assurance qu’Il fait grandement la sienne.

Je suis invitée à la rencontre bienveillante des hommes et femmes de notre temps. A écouter et accueillir en chacun, quelque chose de plus grand et plus noble afin qu’une conscience de soi renouvelée, révèle le visage de Dieu au cœur du quotidien en y suscitant une libre réponse des bienaimés du Père.

Je rends grâce pour ce parcours de formation fraternel et profond qui m’invite à servir en Église.

Françoise

Des accompagnateurs des Coteaux Païs sur les pas d’Ignace

Les accompagnateurs sur les pas d’Ignace

Plus de 30 accompagnateurs des Coteaux Païs venant de Bordeaux, des Landes, de Foix, de Toulouse, de Montauban, de Pau, de Périgueux , de Perpignan, d’Albi et Bayonne se sont retrouvés à Loyola le jeudi de l’Ascension pour 3 jours.

Alternant visites des lieux où vécut Ignace, marches, formations et partages d’expérience, ils ont vécu un temps de fraternité et d’approfondissement de leurs pratiques et de leurs liens.                                       

La présence de Sylvie Robert, religieuse auxiliatrice et enseignante au Centre Sèvres, a grandement contribué à l’intérêt de ces jours, centrés sur la vie et l’expérience d’Ignace, ses Exercices spirituels et leur application autant dans le cadre des retraites que dans la vie.

 

Marcher et prier sur les hauteurs de Leucate (66)

Une quinzaine de « prieurs-marcheurs » se sont retrouvés, samedi 6 mai 2023, sur le chemin de la falaise entre le phare de Leucate et La Franqui

Tous ont apprécié les partages et l’enseignement autour du thème de la gratitude.

La météo était de la partie ce qui a permis de profiter de la nature pour célébrer l’Eucharistie.

Rendez-vous à la rentrée

Contemplons le mystère de la Nativité

Contemplons le mystère de la Nativité, dans le silence et la joie,

avec la prière de Madeleine Delbrel

« Tout sera permis dans le jour qui va venir,

Tout sera permis et demandera que je dise « oui ».

Le monde où Jésus me laisse pour y être avec moi

Ne peut m’empêcher d’être avec Dieu ;

Comme un enfant porté sur les bras de sa mère

N’est pas moins avec elle parce qu’elle marche dans la foule.

Jésus, partout, n’a cessé d’être envoyé.

Nous ne pouvons pas faire que nous ne soyons,

À chaque instant,

Les envoyés de Dieu au monde.

Jésus en nous ne cesse pas d’être envoyé,

Au long de ce jour qui commence, à toute l’humanité,

De notre temps, de tous les temps, de ma ville et du monde entier.

A travers les proches frères qu’il nous fera servir, aimer, sauver,

Des vagues de sa charité partiront jusqu’au bout du monde,

Iront jusqu’à la fin des temps.

Béni soit ce nouveau jour,

Qui est Noël pour la terre,

Puisqu’en moi Jésus veut le vivre encore. »

Madeleine Delbrel

Contemplons le mystère de la Nativité, dans le silence et la joie,

avec le texte de Maurice Zundel

« C’est une découverte qu’il faut faire sans cesse.

Le Bien est Quelqu’un,

Le Bien est une Personne.

Le Bien est une Vie,

Le Bien est un Amour et toute la sainteté est là :

Laisser vivre cet Autre en nous,

Qui est confié à notre amour,

Nous retirer devant lui.

Lui être un espace,

Lui devenir toujours plus transparent,

Afin que notre vie soit la révélation de la sienne. »

 Maurice Zundel

Le 3 décembre, l’Église fête saint François Xavier

Quelques dates

1506 :  Naissance le 7 avril à Javier, près de Pampelune en Navarre

1525 : départ pour Paris, pour les études, au collège Sainte Barbe. Rencontre avec Pierre Favre puis Ignace de Loyola.

1534 : Ignace de Loyola, François-Xavier et cinq autres amis prononcent leur vœu de pèlerinage à Jérusalem

1537 : Ordination le 24 juin d’Ignace et François Xavier à Venise.

1538 : Les compagnons se retrouvent à Rome.

1541 : En Avril, départ en bateau pour « les Indes ».

1542 : Le 6 mai, arrivée à Goa, sur la côte occidentale de l’Inde.

1549 : Le 15 août, arrivée au Japon (à Kagoshima sur l’île de Kyushu).

1552 : le 3 décembre, décès sur l’île de Shangchuan (ancien nom européen : Sancian), au large de Canton en Chine.

1622 : Le 12 mars, François est canonisé en même temps qu’Ignace de Loyola et Thérèse d’Avila.

1927 : Le 14 décembre François Xavier est déclaré saint patron des missions en même temps que Sainte Thérèse de Lisieux.

Le regard de François est autre :

« Ces îles abondent en consolations spirituelles : tous ces périls, tous ces labeurs, si on les accepte volontiers pour le seul amour et le service de Dieu notre Seigneur, sont d’abondants trésors de grandes consolations spirituelles ; si bien qu’en peu d’années, on perdrait la vue, sous l’abondance des lagrimas consolativas (larmes de joie) … »

 

Il se donne sans compter à sa tâche … et appelle de ses vœux que se lèvent encore des ardents missionnaires ! Il écrit avec une grande ferveur et une certaine véhémence :

« La pensée me saisit souvent d’aller dans les facultés de chez vous, et surtout à l’université de Paris : je voudrais crier en pleine Sorbonne et m’adresser à ceux qui ont plus de science que de zèle pour l’employer avec profit… s’ils voulaient réfléchir aux talents que Dieu leur a donnés, ils sentiraient alors, dans l’intime de leur âme, la volonté divine et chercheraient les intérêts de Jésus-Christ plus que leurs désirs propres. Ils diraient : « Seigneur, me voici prêt à appareiller, que voulez-vous que je fasse ? envoyez-moi où vous voulez ». 

 

 

Compagnon de Jésus (c’est-à-dire jésuite), il restera profondément lié à ses frères, et en particulier à Ignace, qu’il ne reverra plus. Il termine les lettres qu’il adresse régulièrement à ce dernier – pour lui transmettre l’avancée de sa mission et se remettre à lui dans l’obéissance (Ignace est alors le supérieur de la Compagnie) – par des formules qui disent ce lien très fort qui traverse les distances :

« Je termine, en priant votre sainte charité, Père très exemplaire de mon âme, à genoux pendant que j’écris cette lettre, comme si j’étais en votre présence, de me confier instamment à Dieu notre Seigneur dans vos pieux et saints sacrifices et prières : qu’Il me donne d’apercevoir sa très sainte volonté dans cette vie présente, avec la grâce pour l’accomplir parfaitement. ».

 

Son zèle sans borne lui fait espérer une entrée en Chine – dont l’accès est interdit à tout étranger – malgré les nombreux obstacles qui s’amoncellent sur sa route : c’est seul qu’il essaiera coûte que coûte d’atteindre ce pays. Il écrit :

« Je me rends sur ces rivages au large de Canton, privé de tout secours humain, mais dans l’espoir qu’un maure ou un païen me conduira sur la terre ferme de Chine. »

Au début de septembre 1552, il arrive sur l’île de Sancian, à dix km des rivages de Chine. François n’avait plus avec lui qu’un jésuite étudiant, Alvaro Ferreira, un jeune Chinois, Antonio, et un domestique malabar, Christophe. Ferreira tremble à la pensée des geôles de Canton : François le renvoie de la Compagnie de Jésus ; Christophe s’apprête à déserter au premier signe de danger… Finalement, ne reste auprès de François qu’Antonio, ce fils de la Chine, fidèle comme un fils.

Le 21 novembre 1552, François célèbre sa dernière Messe. L’office terminé, il se sent défaillir. Voici le récit de l’unique témoin de ces derniers jours de François par le fidèle Antoine :

« Il supportait le tout avec grande patience. Son esprit alors se mit à vagabonder, et, dans son délire, des mots, incohérents en apparence, prouvaient qu’il pensait à ses frères de la Compagnie de Jésus… Les yeux levés au ciel, et, avec une attitude très joyeuse, il tint à haute voix de longs colloques avec Notre Seigneur, dans les différentes langues qu’il connaissait. Ce jour-là, il perdit l’usage de la parole, et resta silencieux pendant trois jours, jusque vers le jeudi à midi. Pendant tout ce temps, il ne reconnaissait personne et ne mangeait plus rien. Jeudi vers midi, il reprit ses sens, mais ne parla que pour invoquer la Sainte Trinité, Père, Fils et Saint Esprit, l’une de ses plus tendres dévotions. Il reprit ces paroles Jésus, « Fils de David, ayez pitié de moi » ; il s’exclama à plusieurs reprises « O Vierge, Mère de Dieu, souvenez-vous de moi »… Il eut sur les lèvres ces invocations et d’autres du même genre toute la nuit du vendredi, jusqu’à l’aube du samedi, quand je compris qu’il se mourait ; je plaçai une petite chandelle dans sa main ; alors avec le nom de Jésus sur les lèvres, il rendit son âme à son Créateur et Seigneur, avec grand repos et paix. »

Une prière de Saint François Xavier

« Mon Dieu, je vous aime ! Ce n’est pas pour le ciel que je vous aime (…) A la croix, mon Jésus, vous m’avez pressé sur votre cœur. Vous avez enduré les clous, le coup de lance, le comble de la honte, les douleurs sans nombre, la sueur et l’angoisse, la mort … Tout cela pour moi, à ma place, pour mes péchés. Alors, ô Jésus très aimant, pourquoi donc ne pas vous aimer d’un amour désintéressé, oubliant le ciel et l’enfer, non pour être récompensé, mais simplement comme vous m’avez aimé ? C’est ainsi que je vous aime, ainsi que je vous aimerai : uniquement parce que vous êtes mon roi, uniquement parce que vous êtes mon Dieu. Ainsi soit-il. »

 

Pour aller plus loin : https://www.jesuites.com/saint-francois-xavier-sj/