Le 1er octobre, Ste Thérèse, patronne des missions.

LE 1ER OCTOBRE

L’ÉGLISE FÊTE SAINTE THÉRÈSE DE LISIEUX

Nous connaissons le zèle apostolique de Saint François Xavier, « apôtre des Indes » qui a parcouru près de 80 000 km durant ses onze années de présence en Asie, qui rêvait d’entrer en Chine…

Mais Thérèse n’a pas quitté le cloitre du Carmel de Lisieux, et, le voyage le plus long qu’elle ait effectué est un pèlerinage à Rome, avec son père et sa sœur Céline !

Thérèse, patronne des missions ?

Thérèse, patronne des missions, nous rappelle qu’être missionnaire n’est pas réservé à ceux qui traversent les frontières pour annoncer la Bonne Nouvelle ! Cet appel est adressé à tous les baptisés.

Le pape François nous le rappelle :

« J’adresse un appel à chaque chrétien, pour que personne ne renonce à son engagement pour l’évangélisation, car s’il a vraiment fait l’expérience de l’amour de Dieu qui le sauve, il n’a pas besoin de beaucoup de temps de préparation pour aller l’annoncer, il ne peut pas attendre d’avoir reçu beaucoup de leçons ou de longues instructions. Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré l’amour de Dieu en Jésus Christ ; nous ne disons plus que nous sommes « disciples » et « missionnaires », mais toujours que nous sommes « disciples-missionnaires ». Si nous n’en sommes pas convaincus, regardons les premiers disciples (Jn 1, 41), la samaritaine, (Jn 4, 39), Saint Paul (Ac 9, 20). Et nous, qu’attendons-nous ? » (Evangelii Gaudium)

Toute vie qui se laisse saisir par l’amour du Christ devient « missionaire ».

Cependant, si Thérèse est déclarée patronne des missions, c’est bien parce qu’elle a vécu ce « saisissement par l’amour » de manière particulière.

Tout d’abord, elle avait un ardent désir missionnaire. Elle écrit par exemple :

« Je voudrais parcourir la terre, prêcher ton nom et planter sur le sol infidèle ta Croix glorieuse, mais, ô mon Bien-Aimé, une seule mission ne me suffirait pas : je voudrais en même temps annoncer l’Évangile dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus reculées… Je voudrais être missionnaire non seulement pendant quelques années mais je voudrais l’avoir été depuis la création du monde et l’être jusqu’à la consommation des siècles » (Manuscrit B, 3 r°)

Sainte Thérèse

Tout d’abord, elle avait un ardent désir missionnaire. Elle écrit par exemple :

« Je voudrais parcourir la terre, prêcher ton nom et planter sur le sol infidèle ta Croix glorieuse, mais, ô mon Bien-Aimé, une seule mission ne me suffirait pas : je voudrais en même temps annoncer l’Évangile dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus reculées… Je voudrais être missionnaire non seulement pendant quelques années mais je voudrais l’avoir été depuis la création du monde et l’être jusqu’à la consommation des siècles » (Manuscrit B, 3 r°)

Ou encore : « Rappelle-toi de la très douce Flamme Que tu voulais allumer dans les cœurs. Ce Feu du Ciel, tu l’as mis en mon âme, Je veux aussi répandre ses ardeurs. Une faible étincelle, ô mystère de vie, Suffit pour allumer un immense incendie. Que je veux, ô mon Dieu, Porter au loin ton Feu ! » (Poésie « Jésus mon Bien-Aimé, rappelle-toi !… »)

Connaissant son ardent désir missionnaire, sa prieure confie à son intercession deux prêtres : Maurice Bellière, missionnaire en Afrique et Adolphe Roulland, Père des Missions Etrangères de Paris envoyé en Chine. Elle prie spécialement pour eux, suit attentivement leur apostolat, les encourage, les soutient. Ensemble, ils unissent leurs forces pour la mission :

« Ma seule arme est l’amour et la souffrance [tandis que] votre glaive est celui de la parole et des travaux apostoliques » (Lettre au père Roulland, 30 juillet 1896).

Elle écrit également à l’abbé Bellière le 24 février 1897 :

« Vous me dites que bien souvent vous priez aussi pour votre sœur ; puisque vous avez cette charité, je serais très heureuse si chaque jour vous consentiez à faire pour elle cette prière qui renferme tous ses désirs : « Père miséricordieux, au nom de notre Doux Jésus, de la Vierge Marie et des Saints, je vous demande d’embraser ma sœur de votre Esprit d’Amour et de lui accorder la grâce de vous faire beaucoup aimer. »

Vous m’avez promis de prier pour moi toute votre vie ; sans doute elle sera plus longue que la mienne et il ne vous est pas permis de chanter comme moi : « J’en ai l’espoir mon exil sera court !…», mais il ne vous est pas permis non plus d’oublier votre promesse.

Si le Seigneur me prend bientôt avec Lui, je vous demande de continuer chaque jour la même petite prière, car je désirerai au Ciel la même chose que sur la terre : Aimer Jésus et le faire aimer. »

Nous connaissons enfin ce qu’elle a dit être « sa vocation » :

« Considérant le corps mystique de l’Eglise, je ne m’étais reconnue dans aucun des membres décrits par St Paul, ou plutôt je voulais me reconnaître en tous… La Charité me donna la clef de ma vocation. Je compris que si l’Eglise avait un corps, composé de différents membres, le plus nécessaire, le plus noble de tous ne lui manquait pas, je compris que l’Eglise avait un Cœur, et que ce Cœur était brûlant d’amour. Je compris que l’Amour seul faisait agir les membres de l’Eglise, que si l’Amour venait à s’éteindre, les Apôtres n’annonceraient plus l’Evangile, les Martyrs refuseraient de verser leur sang… Je compris que l’amour renfermait toutes les vocations, que l’amour était tout, qu’il embrassait tous les temps et tous les lieux… en un mot, qu’il est éternel !… Alors dans l’excès de ma joie délirante, je me suis écriée : O Jésus, mon Amour… ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’amour … Oui j’ai trouvé ma place dans l’Eglise et cette place, ô mon Dieu, c’est vous qui me l’avez donnée… dans le Cœur de l’Eglise, ma Mère, je serai l’Amour…» (Manuscrit B)

A la suite de Thérèse, de François Xavier, et de bien d’autres connus ou inconnus, laissons-nous saisir et envoyer par l’Amour du Christ !

« Que le Christ habite en vos cœurs par la foi ; restez enracinés dans l’amour, établis dans l’amour. Ainsi vous serez capables de comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur… Vous connaîtrez ce qui dépasse toute connaissance : l’amour du Christ. Alors vous serez comblés jusqu’à entrer dans toute la plénitude de Dieu. » Eph 3, 17-19

Quelques dates

Thérèse Martin naît à Alençon le 2 janvier 1873.

Le 9 avril 1888, à 15 ans, Thérèse entre au Carmel de Lisieux après avoir rencontré bien des obstacles.

Le 30 septembre 1897, Thérèse meurt de la tuberculose.

Considérée par Pie XI comme « l’étoile de son pontificat », elle est béatifiée en 1923 puis canonisée en 1925.

Religieuse cloîtrée, elle est paradoxalement déclarée sainte patronne des missions le 14 décembre 1927, en même temps que Saint François Xavier.

Elle est proclamée Docteur de l’Église par le Pape Jean-Paul II en 1997 pour le centenaire de sa mort.

Le 14 septembre, l’Église célèbre la Croix glorieuse.

LE 14 SEPTEMBRE

L’ÉGLISE CÉLÈBRE LA CROIX GLORIEUSE

Cette fête nous vient du 4ème siècle, lorsque, selon la tradition, Sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin, fit construire et consacrer la basilique de la Résurrection pour y conserver les reliques de « la vraie croix » et les proposer à l’adoration des fidèles.La croix, objet de torture et d’infamie, devient par la Résurrection instrument du salut pour tous les hommes. « Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi » (Jn 12,32).

Je regarde l’image

Un rectangle bordé de pourpre et d’or. Sur le fond bleu se détache une croix cernée de vert, couleur de vie et rayonnant de l’or de la lumière incréée. Un grand personnage, vêtu d’une longue tunique pourpre, se tient sur cette croix et étend largement ses bras. C’est Jésus. Il tourne la tête vers sa droite.

Sous chacun des bras de la croix, deux autres rectangles : fond d’or et pourtour rouge sur lequel se détachent une figure féminine à gauche et masculine à droite : Marie, mère de Jésus et Jean l’évangéliste.

Au-dessus de la croix, de chaque côté, dans des cercles brodés de vert, sont figurés les bustes de deux personnages : le Soleil et la Lune.

Une composition sobre, sans fioritures. Les regards des quatre personnages convergent sur Jésus et nous obligent à regarder vers lui.

Il est jeune et vivant, les yeux grands ouverts, le visage paisible. Ses bras sont comme des ailes et ses mains, très grandes, ne portent pas la trace des clous. Elles planent au-dessus de Marie et de Jean dans un geste de bénédiction et de protection sans réserve. « Je crie de joie à l’ombre de tes ailes » chante le psaume 62.

Marie, qui essuyait ses larmes avec son voile, a maintenant les yeux grands ouverts, sa main se lève en signe d’étonnement. Et Jean retient son souffle : « Ce que nous avons vu de nos yeux, nous vous l’annonçons. » Sa main gauche fait déjà un signe d’appel vers nous. Il y a quelque chose de dansant dans son attitude.

Le Soleil et la Lune regardent eux aussi vers le Christ. Toute la création, tout le cosmos sont concernés par la croix glorieuse. De façon mystérieuse, elle est la clé de voûte de l’univers. Cependant, rien de triomphant dans cette miniature. De Jésus émane humilité et douceur. Cet homme-oiseau rétablit le lien entre ciel et terre. Il est toute douceur et miséricorde, il est l’homme des Béatitudes.

« II a plu à Dieu de faire habiter (en son Fils) toute la plénitude et de tout réconcilier par lui et pour lui, sur la terre et dans les cieux, ayant établi la paix par le sang de sa croix. » (1, 20 ; cf. 2,13-15)

Ses pieds reposent sur un calice. La coupe du Salut scelle l’Alliance éternelle. Tout est grâce.

Je médite

Je me laisse imprégner par la douceur de cette image. Les courbes des corps s’inscrivent dans des espaces ordonnés. Une grande paix s’en dégage.

Je contemple le Christ, ouvert, offert, source de toute bénédiction. J’accueille en mon cœur l’action de grâces et la paix qui viennent de lui par-delà toute souffrance. Je me tiens sous l’abri de sa miséricorde.

Je regarde Marie. « Il essuiera toute larme de leurs yeux. » proclame l’Apocalypse au chapitre 21. Le voile en sa main ne lui est plus nécessaire. Me tenir avec Marie dans cet étonnement, recevoir ce don de la foi.

La main de Jean nous invite à entrer mais aussi à sortir pour témoigner, non dans le bruit et la puissance mais dans la profondeur d’un cœur qui écoute.

« Il est l’agneau et le pasteur, il est le roi, le serviteur. » Cette antienne pour le psaume 22 peut conclure ma prière d’action de grâce ou nourrir encore ma contemplation.